2006 - Inland Empire - David Lynch

Mulholland Drive était certes magnifique, il y a plusieurs façons de le comprendre, même si on ne saisit pas tout, on est bercé par une mise en scène virtuose et une musique d'Angelo Badalamenti sublime qui nous emporte dans ce monde, dans cette balade au coeur d'Hollywood Boulevard qui oscille entre rêve et réalité... deux perceptions d'un monde, ou une seule, car chez Lynch, le protagoniste est souvent schizophrène !

Cinq années ont passé et c’est au tour d’Inland Empire de sortir en salles.
Il est clair qu'il est difficile de comprendre tout, mais chacun saisit ce qu'il veut... le spectateur fait son film, cherche les clés de l'histoire qui lui permettront de trouver des solutions... entrer dans ce film, c'est participer à une expérience.
Après visionnage, on se dit : mais qu'a fumé ce réalisateur ? Mais trois jours après, le temps de digérer, on peut réfléchir et analyser avec recul ce qui nous avait laissé sans voix après la séance.
Et finalement on se dit cela : tourner en numérique lui a permis d'exprimer mieux sa pensée, faire le flou sur les personnages correspond à son univers, et parfois il arrive à créer de superbes images (comme Mullholland Drive, c'est encore à Hollywood Boulevard qu'il a tourné près des Walk of Fame); la puissance de sa mise en scène nous charme, et même si la compréhension n'est pas toujours là, on est scotché devant son fauteuil (évidemment, ce n'est pas un film que l'on voit lorsque l'on est crevé : 2h52 : son plus long mais pas le plus ennuyeux : pour cela se tourner vers Dune !); c'est le film d'une actrice aussi : Laura Dern qui sublime chacun des plans où elle apparaît, et qui, 20 ans après Blue Velvet fait son retour chez le réalisateur, et qui cette fois est toute seule, Isabella Rosselini n'est plus là pour rivaliser avec elle.





Si on revoit ce film, c'est un nouveau film que l'on découvre, et on est saisi à chaque fois, le réalisateur nous hypnotise. A la différence de Twin Peaks où on ne comprend pas grand chose, perdant le fil d'une histoire au fond peu intéressante, ici l'enivrement est présent à condition de se laisser porter dans ce monde : si on ne marche pas, l'ennui peut se faire sentir, si on mord à l'hameçon dès le début, par contre, il y a des chances pour que l'on ne lâche pas le morceau !





30/12/2008
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